1er - 15 mai

On n'y coupe pas, "sunshine tour" ils l'appellent, le tour d'agence que nous prenons pour visiter ce minuscule et fantastique territoire de monts rocheux aux monastères crinqués que l'on appelle les Météores. Une belle balade en bus en fin d'après-midi sous un beau soleil, la température grimpe ( 34°).
Beaucoup de monde, public de croyants qui baisent les ïcones et de non croyants qui les photographient.
L'intérieur du monastère "Agia Trida" est une vraie curiosité du genre, murs, chapelles, plafonds entièrement iconisés, répétitions de peintures de moines, tableaux divers représentant les croyances de ces chrétiens orthodoxes qui dominent toute cette partie de la Grèce. Le mystique laisse le pas à l'économique prépondérant ( 3 MM de visiteurs par ans à 5€ une entrée... ° et on se serre les coudes pour visiter les salles principales. Aucune intervention de l'état grec pour entretenir ce patrimoine bien nommé.

J'ai vu Dieu !

Le temps d'une balade au vieux fort du pasha et nous reprenons le bus pour 2h de route de montagne grandiose dans ce massif du Pinde. Destination Kalambaka, village au pied du massif des "Météores" où des moines chétiens orthodoxes fous, fuyant les turcs, ont installé leurs monastères au sommet de ces pitons rocheux, sans aucun égard pour nos jambres fatiguées. Petit village, Kalambaka est un des points de départ des balades vers ces monastères perchés. Une des plus grandes destinations touristiques de Grèce hors villes antiques, qui a l'air bien calme ces jours-ci, tant mieux pour nous. 

Appel peu orthodoxe

Le "traversier" file rapidement vers Igoumenitza où un taximan belge nous met rapidement sur les rails du bus vers les Météores. Nous dormirons à Ioannina (Janina) capitale de la province de l'Epire, en bordure du grand lac Pamvotiseda dominé par les sommets du massif du Pinde (2637 m), Annecy quoi ! Edmond Dantès y séjourna. longtemps chez le sultan Ali Pasha.
Cette ville proche de l'Albanie, à l'histoire dominée par les turcs, n'est pas donnée comme destination touristique, mais il y a foule dans les rues piétonnes près du vieux fort d' Ali Pasha, bien rénovées, mais jouxtant une partie de ville très délabrée. Atmosphère tout de même d'une ville plutôt grecque à la touche orientale qu'internationale.

Repos et flânerie dans Corfou. On glande quoi ! C'est dimanche et tout est fermé sauf les restaurants et les boutiques de la vieille ville "claoufies" de monde.

Corfou, la ville moderne très animée et très ombragée, heureusement car la température grimpe.
Belles façades dans la vieille ville depuis le 6ème siècle, rénovée, envahie aujourd'hui par les marchands et bordée par un alignement impressionnant de bus conduisant des groupes de touristes.
On grimpe en haut du vieux fort, une bonne marche sur beaucoup de marches et un beau paysage sur la ville, les îles; les côtes du continent, la mer adriatique.

Le ferry rapide nous amène de Sarandé au port de Corfou, très animé, carrefour d'itinéraires marins divers, Albanie, Grèce, Italie, paquebots dans le port... Corfou est une grande île convoité par beaucoup de guerriers et à l'histoire mouvementée. Le criket, sport national est le témoin d'une influence anglaise certaine. La ville côté port aux bonne odeurs remontant des trottoirs, est un peu délabrée et décrépite. Les avions décollent tous les quarts d'heure de l'aéroport tout proche. Le port s'étale et mange toute la côte. Première impression mitigée.

La saison touristiue commence, les restaurants ouvrent les uns après les autres, les loueurs de matelas s'affairent pour relouker leur matériel, les camions de sable affluent, les petites plages se peuplent chaque jour un peu plus de vacanciers bronzeurs.
On se fait une autre journée de plage bien ensoleillée.